Sébastien Revon

Modérateur de NaHaiWriMo en français, février 2022 et février 2023


1. Quand avez-vous commencé à écrire des haïkus ?

J’ai découvert le haïku à l’occasion d’une session de lecture de poésie dans un pub irlandais aux alentours de la fin de l’année 2019. Le poète Anton Floyd a lu quelques haïkus à la fin de sa présentation. J’étais habitué à ses sonnets et j’écrivais moi-même de la poésie en vers libres (en anglais uniquement). J’ai été tout de suite frappé par ce genre poétique. Je me suis plongé dans ce “nouveau monde”. J’ai commencé à développer mes connaissances durant le premier confinement en 2020. Le haïku m’a permis de me connecter un peu plus à la nature et je perçois ce genre poétique de plus en plus comme un mode de vie: la capacité de vivre le moment présent pleinement. Il faut noter que j’ai commencé à écrire des haïkus en anglais puis j’ai développé mon écriture en français. Le haïku m’a permis de me reconnecter à l’écriture poétique dans ma langue maternelle.


2. Dites-nous en plus sur vous.

J’ai 42 ans [en 2022], j’habite dans le sud-ouest de l’Irlande et y pratique la profession de pharmacien. J’ai débuté ma pratique du haïku sur les réseaux sociaux, d’abord sur un groupe anglophone “The Daily Haiku”, puis ensuite francophone sur “Un haïku par jour”. C’est là que j’ai pu lire des haïkus de contemporains et prendre contact avec eux. Les réseaux sociaux ont été primordiaux dans le développement de mon écriture en cette période de confinements répétés. Je mène en ce moment plusieurs projets concernant le haïku mais le principal est la sortie prochaine de mon premier recueil de haïkus en français. J’aime le jazz (je joue de la batterie) et la photographie entre autres.


3. Qu’est-ce que le NaHaiWriMo représente pour vous ?

En tant que nouveau dans le monde du haïku je n’ai participé au NaHaiWriMo qu’une seule fois: en 2021. Je me souviens d’avoir pris beaucoup de plaisir à lire et écrire. J’aime l’aspect ludique de cet exercice. En 2022 avec les thèmes des villes j’ai aimé faire des recherches sur internet et découvrir de nouvelles choses à leur propos. J’aime beaucoup l’aspect international de cet évènement. J’aime tisser des liens avec des personnes dans le monde entier, partager nos connaissances sur le haïku et ouvrir son champ de vision.


4. Quel conseil donneriez-vous aux débutants dans la pratique du haïku ?

Lire, lire, lire. J’ai commencé par un livre sur Issa. Cela m’a séduit et ensuite j’ai lu les autres “grands maîtres”. Après cela les réseaux sociaux m’ont permis de rentrer en contact avec les contemporains. Il y’a aussi énormément de ressources libres sur internet, la plupart en format pdf. C’est une mine d’or pour approfondir ses connaissances.


5. Pouvez-vous partager avec nous trois de vos haïkus favoris ou votre meilleur haïku ?

 

vieux manteau

de plus en plus proche

de mon père

             Seashores #6

 

cérémonie du thé

le goût

du silence

             Seashores #7

 

aujourd’hui je n’ai rien fait

lever de lune

             Plan d’évasion, à paraître


NaHaiWriMo en français daily writing prompter for February 2022 and February 2023


1. How did you get started with haiku?

I discovered haiku during an open-mic in an Irish pub around the end of 2019. The poet Anton Floyd read a few haiku at the end of his performance. I was used to his sonnets and I was writing free verse poetry myself (only in English). I was struck straight away by this poetic genre. I dived into this “new world” then. I started to develop my knowledge during the first pandemic lockdown in 2020. Haiku enabled me to connect more closely to nature and I see haiku more and more as a way of life now: the ability to live more in the present moment. I have to add that I started writing haiku in English and then I developed my writing in French. Haiku helped me to reconnect with writing in my mother tongue.


2. Tell us more about yourself.

I’m 42 years old [in 2022], and I live in the south-west of Ireland where I work as a pharmacist. I started my practice of haiku on social media, first on an English-speaking group, “The Daily Haiku,” and then in French, mainly on “Un haïku par jour.” There I was able to read contemporary contributions and make contact with writers. Social media has been essential for me in developing my writing practice in these ongoing lockdown times. At the moment I’m working on several projects concerning haiku but the main one is the release of my first book of haiku in French. I also love jazz (I play drums) and photography, among other interests.


3. What does NaHaiWriMo mean to you?

As I am relatively new to the haiku world, I only had the chance to participate to NaHaiWriMo in 2021. I remember that I took great pleasure to read and write. I love the fun of it. For 2022, with the city prompts, I enjoyed researching on the web and learning new facts about those cities. I also enjoy the international aspect of NaHaiWriMo. I like connecting with people around the world, sharing our views on haiku, and expanding my own horizons.


4. What one piece of advice would you offer to those who are new to writing haiku?

Read, read, read. I started with a book on Issa. I was drawn to it and then read the other “old masters.” Then, social media enabled me to contact contemporary writers. There are a lot of free books on the web, mostly in PDF format. It is a gold mine to acquire more in-depth knowledge.


5. Please share three of your favourite or best haiku.

 

old coat

closer and closer

to my dad

             Seashores #6

 

tea ceremony

the taste

of silence

             Seashores #7

 

today I’ve done nothing

moonrise

             Plan d’évasion, 2022